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Ségolène Royal,

Présidente de la COP21

Marrakech, le vendredi 11 novembre 2016

Partie 1 : Signature d’un accord entre sept institutions françaises

L’eau, première victime du Changement climatique, mais l’eau, porteuse de nombreuses solutions.

Importance de la science et de la connaissance dans le domaine de la gestion de l’eau :

Dans le cas des pays partageant un même bassin hydrologique, il est nécessaire de partager les connaissances et données des cours d’eau pour mieux utiliser les ressources communes en particulier dans un contexte de changements climatiques.

Permettre un meilleur partage des ressources pour :

- améliorer l’accès des populations à une eau saine et potable, non vecteur de maladies,

- réduire l’impact des catastrophes naturelles liées au changement climatique,

- Permettre le développement d’une agriculture durable.

La situation en Afrique :

En Afrique, la situation de l’acquisition des données est globalement la même que celle qui existait il y a plus d’un siècle

En effet, depuis 30 ans, on note un fort déclin des bases de données hydrométriques dans le monde et en particulier en Afrique.

Acquérir des données :

L’utilisation des données spatiales et plus précisément l’altimétrie spatiale pourraient inverser cette tendance. Pour la première fois, avec une couverture globale, les données hydrométriques des grands fleuves, lacs et rivières, et des niveaux des océans vont être acquises, à horizon 2020, dans le cadre du programme satellitaire SWOT (Surface Water and Ocean Topography). Il s’agit d’un projet financé entre autres par le Programme d’Investissements d’Avenir.

Le Bassin du Congo, un programme pilote :

La Commission Internationale du bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS), avec des financements de l’AFD, du Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer et du FFEM (Fonds Français pour l'Environnement Mondial) a mis en place un programme pilote utilisant les données spatiales pour approfondir les grandes orientations stratégiques de ce grand bassin transfrontalier.

Le fleuve Congo est au cœur des préoccupations planétaires sur le changement climatique et la biodiversité.

Les enjeux sont exceptionnels : 204 millions d'hectares de forêts tropicales humides (puits de carbone), 60 % de la biodiversité africaine, 25.000 km de voies navigables, 100 GW de potentiel hydroélectrique.

Il existe à ce jour très peu de données sur son débit actuel et son évolution. L’anticipation des effets du changement climatique passe en particulier par une meilleure connaissance des situations actuelle et future, les outils de ce suivi en constituant la base.

 

J’ai réuni aujourd’hui sept institutions françaises, AFD, CNES, OIEau, CNR, IRD, Irstea, BRLI, qui ont signé un accord de groupe. Elles s’allient pour travailler sur de nouvelles approches de suivi des ressources en eau en intégrant les données spatiales. L’accord permet de répondre aux besoins des acteurs du Sud en mobilisant une expertise française reconnue au niveau mondial et s’inscrit dans l’amélioration de la connaissance des effets du changement climatique.


La mise en œuvre de l’Expertise française reconnue au niveau mondial dans ce domaine de l’eau et du spatial, permettra de répondre aux enjeux du changement climatique, et de développer les technologies avec des retombées économiques pour nos acteurs.

 

Partie 2 Side Event : « Coopération pour une Gestion Intégrée des Ressources en Eau, au Service de l’adaptation au changement climatique »

Le niveau des Bassins versants est le cadre idéal pour mettre en œuvre des politiques d’adaptation au changement climatique et programmer les investissements nécessaires.

C’est la raison pour laquelle j’ai demandé aux Directeurs des Agences de l’Eau Françaises de renforcer leur coopération institutionnelle avec les grands bassins africains.

L’évènement qui va suivre va permettre d’illustrer cette coopération, et en particulier les échanges entre organismes de bassins en matière de connaissances.

Sachez que j’agis avec de nombreux gouvernements pour faire en sorte que le sujet de la connaissance soit pris en compte dans toute élaboration de politiques d’adaptation, et dans les stratégies des grands bailleurs de fonds internationaux.

Des modalités de financements adaptés doivent être définies, fondées sur des subventions ou des dons en ce qui concerne les pays les plus vulnérables.

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