Avec la dissolution du Segma (Service d'État géré de manière autonome) COP22 et le changement de gouvernement, seuls les pôles rattachés à des entités autonomes semblent restés mobilisés. C’est le cas du pôle société civile, adossé au CNDH, qui dépêchera six personnes sur place dont son président Driss El Yazami, et espère pouvoir monter quatre side-events pour l’évènement de Bonn. C’est également le cas du pôle scientifique adossé au Conseil économique social et environnemental (CESE) qui concentre ses efforts sur un évènement de la Banque mondiale pour la finance climatique et l’implémentation des NDCs (contributions nationales déterminées, NDLR) en mai.
Au-delà des side-events, ce sont les négociations climatiques qui se poursuivent entre deux COP. En novembre 2016 à l’issue de la conférence de Marrakech, Nizar Baraka, président du CESE et du pôle scientifique de la COP22, confiait d’ailleurs à TelQuel: "Au rang des choses que nous n’avons pas pu obtenir, il y a la trajectoire précise, année par année, concernant le financement. Un autre point, c’est celui de l’agriculture. C’est un des axes fondamentaux sur lequel le Maroc a beaucoup travaillé, en lançant l’initiative Triple A pour l’adaptation de l’agriculture africaine. Nous avions besoin que la négociation avance sur l’agriculture, mais le temps était trop court pour parvenir à une convergence de points de vue". Aziz Mekouar, le négociateur en chef de la COP22, sera lbien présent à Bonn. Mais rien n'est simple actuellement. Hakima El Haité, la championne du climat – la CNUCC se demande si elle l’est encore – et n'a plus de mandat pour mener sa mission depuis qu’elle a quitté le ministère délégué à l’Environnement. Pour Salaheddine Mezouar un problème se pose aussi. En théorie, la présidence d’une COP n’est pas attachée à la fonction de ministre des Affaires étrangères, mais bien à une personnalité. Aussi, selon nos sources, il n’est pas prévu que Nasser Bourita, nouveau ministre des Affaires étrangères, hérite de la présidence de la COP. Mais Salaheddine Mezouar le restera-t-il pour autant ? ... Une réflexion est en cours pour clarifier la situation et donner une forme à cette entité", révèle une des sources de Tel Quel. L’issue de cette "réflexion" pourrait prendre la forme d’un décret, qui nommerait par exemple Salaheddine Mezouar à un poste de Haut-commissaire à l’Environnement du Maroc".
http://telquel.ma/2017/04/13/